Saba nous raconte son expérience au pays des Kangourous
Avec ma licence Marketing en poche, j’ai décidé de partir à l’autre bout du monde. Je voulais poursuivre en Master Marketing, mais il était préférable d’avoir un bon niveau en anglais.
Après avoir passé 22 ans de ma vie en France, j’avais vraiment besoin de découvrir autre chose, une autre façon de penser, un autre style de vie, une autre langue, mais également de pouvoir être libre de toutes les contraintes que j’avais en France et vraiment sentir que je vivais ma vie.
J’ai commencé à économiser durant 3 mois, puis je me suis décidé à sauter le pas.
J’ai demandé mon visa, réservé mes billets d’avion, lu des articles sur l’Australie afin de ne pas être trop perdue une fois arrivé là-bas.
C’est mi-janvier que mon avion se posa à Melbourne, mon premier grand voyage loin de tous mes repères.
Je ressentais comme un mélange de peur et d’excitation, peur de l’inconnu, de la solitude et de l’échec, mais à la fois exciter de réaliser mon rêve.
La première semaine fut dure dû au décalage horaire, au climat, et les conditions d’hébergements.
Partir à l’étranger s’est aussi accepter de prendre le risque de sortir de sa zone de confort, de s’adapter aux us et coutumes du pays, manger des choses différentes, dormir avec 10 personnes dans la chambre de son auberge de jeunesse, et avoir seulement pour maison une valise de 30L. C’est aussi ça qui fait la beauté et l’authenticité d’un voyage et les mauvais souvenirs deviennent finalement les meilleures anecdotes à raconter.
Durant cette première semaine, je fis toutes les démarches administratives, il est très facile d’ouvrir un compte bancaire, demander son numéro de taxe et d’obtenir un numéro de téléphone australien.
Après une semaine, Cv en main et une dose de bonne humeur, je me suis mis à chercher du travail. J’ai eu beaucoup de propositions que j’ai finalement refusées, par rapport aux horaires, mais également aux salaires.
Après avoir cherché un job sur Melbourne durant 2 semaines, j’ai décidais de partir en ferme, et je fis la rencontre de deux françaises, qui m’expliquèrent que cette ferme n’était pas du tout le bon plan et que le fermier exploitait les backpackers.
J’ai commencé à paniquer, car je voyais mon budget baisser et je n’avais toujours pas trouvé un endroit pour me poser et où commencer à travailler.
J’avais entendu parler de Perth, comme quoi les salaires y étaient plus élevés, les deux françaises voulaient également partir de la ferme. C’est trois jours après que nous décidions de partir de Melbourne pour aller jusqu’à Perth.
En Australie, j’ai appris à prendre des risques, suivre et faire confiance à des inconnus, partir à l’aventure et si un endroit ne nous plaît pas, ne pas hésiter à en bouger.
Une fois arrivées à Perth, nous nous somme mises à la recherche d’un appartement, quelques jours après nous étions installées.
Puis à force de rechercher et grâce à la grande communauté française présente en Australie, j’ai finis par trouver un job en tant que femme de ménage et baby-sitter.
Je suis resté plus de 4 mois sur Perth afin de mettre de côté pour pouvoir voyager après.
L’avantage de se trouver en Australie est le fait que des pays comme l’Indonésie, la nouvelle Zélande, la Malaisie ou encore la nouvelle Calédonie sont à coté et sont à moindre coût. Alors j’en ai profité pour visiter Bali et Auckland.
En Australie, tout est fait pour les voyageurs, il y a des grills pour faire des barbecues, des emplacements pour camper avec des toilettes et des douches.
J’ai fait le tour de l’Australie, à l’aide d’une agence de voyage qui propose de prendre un bus et de faire toute la coté Est en 1 mois avec plein d’activités.
J’ai pu faire du canoë kayak avec les dauphins, prendre des cours de surf, conduire un 4*4 sur l’île de Frazer Island, faire une croisière sur un bateau se rendant au Whitsundays, visiter Magnetic Island, faire de la plongée dans la grande barrière de corail, faire un saut en parachute au-dessus de la Rain Forest à Cairns, etc.
Ce voyage pour moi a été une révélation.
En faisant le bilan, j’ai rempli mes objectifs, je parle anglais, j’ai vu du pays, j’ai appris à vivre avec des choses simples, penser au moment présent, relativiser, gérer mes émotions, car l’Australie, c’est aussi un ascenseur émotionnel, tout peut changer d’une minute à l’autre.
Je me suis ouverte à d’autres cultures, j’ai vécu dans des colocs où je me suis retrouvé à être la seule française.
J’ai pu sentir la solidarité entre voyageurs, et voir qu’il n’y a pas une manière de vivre, mais tellement d’autres.
Ma devise, là-bas, était : « Mon plan, c’est d’avoir pas de plan », il suffit juste de se laisser porter par la vague et finalement de vivre à l’australienne en appliquant le « no worries ».
Ce n’était pas une année de ma vie, mais toute ma vie en une année !
Et c’est d’ailleurs bien pour ça que je repars en septembre pour faire ma deuxième année et vivre de nouvelles aventures…
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