Congé de Solidarité Internationale : partir en mission humanitaire tout en gardant son emploi

 

Qu’est-ce que le congé de solidarité internationale ?

Le congé de solidarité internationale permet à un salarié d’entreprise ou à un agent de collectivité territoriale de participer à une mission solidaire à l’étranger (humanitaire ou éco-volontariat) avec une association reconnue d’intérêt général.

Ce dispositif encadré par le Code du travail offre une parenthèse utile et engagée : vous partez en mission d’entraide à l’étranger tout en conservant votre poste et vos droits à votre retour, sous réserve d’accord avec votre employeur.

Qui peut bénéficier du congé de solidarité internationale et sous quelles conditions ?

Selon l’article L 3142-32 (et suivants) du Code du travail, le congé de solidarité internationale est accessible à tout salarié justifiant d’au moins 12 mois d’ancienneté (consécutifs ou non) dans son entreprise. La durée de la mission varie généralement de 2 semaines à 6 mois.

Pendant le congé, le contrat de travail est suspendu, mais vous conservez votre emploi et vos droits à votre retour (ancienneté, protection sociale, etc.). En revanche, ce congé s’apparente à un congé sans solde : le salarié ne perçoit pas de rémunération pendant la mission, sauf accord spécifique avec l’employeur.

Les modalités (type de mission, durée, période d’engagement) sont à négocier au cas par cas avec votre entreprise. C’est également l’occasion de définir ensemble les objectifs du projet solidaire et les modalités de communication au retour (rapport, présentation, sensibilisation en interne, etc.).

Comment financer un congé de solidarité internationale ?

Le congé de solidarité internationale peut être financé de différentes manières :

• Par l’employeur : soutien partiel ou total des frais de mission.
• Par le Comité d’Entreprise (CSE) : participation au financement du projet.
• Par une Fondation d’entreprise : dans le cadre d’une politique RSE.
• Par le salarié : prise en charge personnelle d’une partie ou de la totalité des coûts.

Pour que le congé soit reconnu officiellement, l’entreprise doit signer une convention de partenariat avec une structure d’accueil, par exemple l’Association GlobAlong. Cela garantit un cadre sécurisé, une mission utile et un suivi sérieux.

Passeport Bénévole et reconnaissance de votre expérience

Avant de partir en mission, vous recevez votre Passeport Bénévole (en partenariat avec France Bénévolat). Ce document permet de faire reconnaître officiellement vos compétences acquises en mission auprès de nombreux organismes publics français (Pôle Emploi, Ministère de l’Éducation Nationale, Ministère de la Santé, etc.).

Votre expérience de volontariat international peut ainsi être valorisée dans le cadre d’une recherche d’emploi, d’une VAE ou d’une évolution professionnelle. À la fin de votre mission, l’Association GlobAlong vous remet également un certificat de participation à une mission humanitaire ou d’éco-volontariat, à fournir à votre employeur pour valider officiellement le congé.

Les bienfaits d’un congé de solidarité internationale

En prenant un congé d’entraide volontaire, vous avez l’opportunité de :

• Venir en aide à des communautés défavorisées à l’étranger.
• Soutenir une association qui agit concrètement sur le terrain.
• Découvrir une autre culture de l’intérieur, au-delà du tourisme classique.
• Rester sécurisé(e) professionnellement en conservant votre poste en France.
• Préserver vos jours de congés payés pour vous reposer ou profiter de votre vie de famille.

Vous devenez acteur ou actrice principal(e) du don que vous souhaitez faire à une association d’intérêt général, en vous engageant sur un programme de volontariat dans un pays que vous souhaitez découvrir.

Vous reviendrez changé(e) de cette expérience : vous aurez la satisfaction d’avoir accompli quelque chose de vraiment utile pour les populations locales, et vous aurez l’occasion de pratiquer le français, l’anglais ou l’espagnol en immersion totale, selon votre destination.

FAQ – Congé de solidarité internationale

1. Le congé de solidarité internationale est-il rémunéré ?
Non, il s’apparente à un congé sans solde. Le salarié ne perçoit pas de salaire pendant la durée de son engagement, sauf accord spécifique avec l’employeur.

2. Quelle est la durée possible d’un congé de solidarité internationale ?
La mission dure généralement de 2 semaines à 6 mois, selon le projet, le pays et l’accord passé avec l’employeur.

3. Faut-il que l’association soit reconnue d’intérêt général ?
Oui, la mission doit être réalisée avec une association reconnue d’intérêt général, comme Globalong, afin de garantir le sérieux et l’utilité du projet.

4. Comment faire la demande de congé de solidarité internationale auprès de mon employeur ?
Vous devez adresser une demande écrite en précisant la durée souhaitée, les dates prévisionnelles et l’association partenaire. L’entreprise reste libre d’accepter ou de refuser, selon ses besoins de fonctionnement.

5. Mon emploi est-il garanti à mon retour ?
Oui, dans le cadre légal du congé de solidarité internationale, vous retrouvez votre poste ou un poste équivalent avec une rémunération au moins identique à celle perçue avant votre départ.