Apprendre tout en sauvant la planète, c’est l’idée qu’ont eu Mazin Mukhtar et sa compagne
Parmita Sarma pour permettre à de nombreux enfants, entre 4 et 15 ans, de bénéficier d’un
enseignement dans un pays où d’après l’UNESCO le taux d’analphabétisme touchait, en
2011, près de 30,7% de la population.
C’est en 2016 dans le village de Pahomi, dans l’État d’Assam que le concept est né. L’école
Akshar, qui accueille une centaine d’élèves, a été créée pour inciter les jeunes à trier des déchets en plastique en échange d’une éducation
gratuite.
Pour cela, chaque élève doit
rapporter chaque semaine un minimum de 25 déchets à recycler, pour pouvoir
bénéficier de cours. Les déchets sont ensuite collectés et envoyés dans des centres de tri à l’intérieur
même de l’établissement et sont transformés en blocs de construction.
Au sein de cette école des étudiants plus vieux sont rémunérés pour donner cours à des étudiants plus jeunes ce qui leur permet de financer leurs études eux-mêmes.
L’échange qui s’effectue à l’école Akshar permet aux élèves d’acquérir une conscience écologique et d’en
apprendre davantage sur le recyclage, ainsi que sur les procédés pour réduire l’empreinte
écologique. Une idée de génie quand l’on sait que la capitale de l’Inde, ville la plus polluée
du monde, a récemment perdu 10 ans d’espérance de vie, en effet une partie de la population brûlait du plastique dans le but de se chauffer.
Le deuxième pays le plus peuplé du monde n’a jamais vu l’écologie comme une priorité,
entre 2016 et 2018 l’Inde passe de la 140 ème à la 177 ème place sur l’Indice de Performance
Environnementale (IPE). Ainsi, sensibiliser les jeunes au recyclage et à la préservation de
l’environnement est une bonne manière de les préparer et de leur donner les moyens de
faire face au réchauffement climatique.L’éducation paraît donc indispensable pour donner aux nouvelles générations indiennes tous les outils nécessaires
pour remédier au réchauffement climatique.
Mais aussi pour aider les jeunes défavorisés à sortir de leur situation.
Cependant, même si, depuis le 1 er avril 2010 l’école est obligatoire en Inde, en réalité, une grande partie des enfants entre 6 et 14 ans ne sont pas scolarisés.
Ceci pour diverses raisons y compris le fait que les écoles les plus réputées soient payantes et très sélectives. L’école Akshar ne souhaite donc pas s’arrêter là et ambitionne l’ouverture de nouveaux campus un peu partout en Inde.
De ce fait, la création de cette école gratuite en échange du recyclage de déchets plastiques semble être
le parfait compromis pour allier apprentissage et préservation de notre planète. Une belle avancée pour l’Inde.
Ecrit par Emma POIX
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Sources :