Des plages paradisiaques d’Asie du Sud-est assaillies par des hordes de touristes en quête de selfies, arrivant en hors-bord le temps de prendre quelques photos-souvenirs avant de repartir, souvent à peine une dizaine de minutes plus tard, tellement il y a de monde…
Des tonnes de déchets (dont d’innombrables sacs plastiques) et d’eaux usées qui finissent dans les mers et les océans (et dans les estomacs des animaux marins, par la même occasion)…
Des récifs coralliens piétinés par les touristes et ravagés par les ancres des hors-bord qui les transportent…
Des écosystèmes exceptionnels menacés par la surpopulation touristique…
Le constat est alarmant : le tourisme de masse a des conséquences désastreuses sur l’environnement, à tel point que les autorités locales de certains pays d’Asie du Sud-est ont dû prendre des mesures drastiques : les plages sont surveillées par des rangers !
A présent, les autorités thaïlandaises ont décidé de fermer certaines plages ultra touristiques pendant la période estivale afin de ménager les écosystèmes fatigués (à partir du mois de juin, les touristes venus en hors-bord pourront les voir… de loin) et d’instaurer des quotas, à l’avenir !
Sage décision au vu du nombre de visiteurs : en été, ce sont jusqu’à 4 000 touristes qui défilent chaque jour sur la plage de la baie de Maya, sur l’île de Koh Phi Phi, en Thaïlande (connue dans le monde entier depuis l’an 2000 car c’est là où a été tourné le film « La Plage », avec Leonardo Di Caprio).
4 000 touristes qui se croisent chaque jour sur une petite plage, forcément, ça laisse des traces !
Les Philippines et l’Indonésie, destinations touchées par les mêmes fléaux, font de même.
Comment limiter les dégâts ?
On peut comprendre la complexité de la situation dans laquelle se trouvent les populations locales : le tourisme est un secteur en plein boom dans ces régions en développement… tant qu’il n’engendre pas la destruction des écosystèmes !
Mieux vaut donc penser sur le long terme et rester prudents, même si certains pensent que cela pourrait simplement reporter le problème un peu plus loin…
Et du point de vue du visiteur, alors ?
Il est temps de se poser les bonnes questions : quel est l’intérêt de voyager à l’autre bout du monde pour aller s’entasser sur un site naturel magnifique, certes, mais parmi une foule de touristes ?
Et surtout à quel prix cette expérience vaut-elle la peine d’être vécue, connaissant les menaces qui pèsent sur l’environnement ?
Pourquoi ne pas choisir de voyager autrement ?
Pour la plupart des visiteurs, cette expérience de pure consommation touristique (dix minutes sur place, dix selfies et on repart) doit être plus décevante qu’autre chose, au final…
Il est temps qu’une réelle prise de conscience se fasse à l’échelle mondiale.
Chacun d’entre nous est responsable de l’impact qu’a son activité sur l’environnement – chez soi, comme ailleurs !
En outre, le fait d’adopter une attitude éco-responsable est la moindre des choses quand on visite un pays !
La rencontre avec la population et l’adaptation au monde de vie local sont d’autres aspects à prendre en considération : pour découvrir un pays, rien de tel que de le faire en immersion totale et de vivre comme les autochtones. !
Vous apprendrez beaucoup sur une nouvelle culture mais aussi, sur vous-même, et c’est là qu’est la richesse du voyage : l’échange avec l’Autre !
Que faire si vous souhaitez profiter des joyaux naturels d’un pays tout en ne contribuant pas (ou au minimum) à la destruction de son écosystème ?
Adopter une attitude éco-responsable, c’est :
- Apprécier la nature sans la déranger
- Ne pas polluer (ne pas jeter ses déchets dans la nature, pour commencer)
- Ne pas gaspiller les ressources naturelles du pays (limiter sa consommation d’eau, surtout dans un pays où il y a une pénurie d’eau, comme en Afrique du Sud)
- Lutter contre l’exploitation de la faune et de la flore (ne pas acheter de souvenirs fabriqués à base de coraux ou d’écailles de tortues, ne pas participer à des attractions touristiques douteuses comme prendre des photos auprès de félins assommés par de fortes doses de somnifères, etc.)
- S’engager sur un projet de bénévolat international dans le domaine de l’éco-volontariat
- S’engager sur un projet de protection environnementale ou de conservation du littoral à l’échelle locale (par exemple, près de chez nous, dans l’Hérault, des citoyens éco-volontaires ont aidé à nettoyer les plages !)
Ensemble, nous pouvons faire une différence pour que les générations futures puissent elles aussi profiter du patrimoine naturel mondial !
Ensemble, soyons éco-responsables !
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