Indonésie – Ilias

Ilias, adhérent de l’Association Globalong et étudiant en école de commerce s’est engagé sur une mission de lutte contre le trafic animalier en Indonésie.

Découvrez son témoignage  

« Je suis parti, car je devais effectuer un stage à l’étranger dans le cadre de mes études. Étant donné que mon école acceptait les missions humanitaires / bénévolat, et que c’était l’un de mes souhaits depuis longtemps, j’ai profité de l’occasion pour faire cette mission en Indonésie.

Cela m’a un petit peu perturbé les premiers jours dans le sens où je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi rudimentaire (au vu de mes habitudes et de mes « standards » d’européen). De plus, même pour la nourriture, j’aurais aimé en savoir un peu plus, et surtout qu’il y a du riz à TOUS les repas sans exception (alors que je n’aime pas le riz de base…).

Pour être honnête, j’ai même songé à partir dès le premier jour, car je ne trouvais strictement aucun point commun avec mes habitudes « de français », je me sentais perdu.

Je suis passé outre et je suis resté, heureusement d’ailleurs parce qu’une fois adapté en quelques jours, j’ai commencé à apprécier mon expérience, et au bout de neuf semaines, je peux dire que c’était vraiment une expérience unique. Je dirais même à refaire.

Il n’y avait pas vraiment de planning défini, nous faisions selon les besoins du centre le moment venu. Cela dépend des jours, mais globalement cela se résumait à couper les fruits pour les animaux, puis leur donner, ainsi que de temps en temps nettoyer leur cage.

Parfois aussi, nous avons contribué à refaire les cages dans le sens remettre de nouveaux bambous, de nouvelles feuilles pour certains animaux…

Le matériel mis à disposition est rudimentaire. Une planche à découper, des couteaux / machettes, des paniers… et c’est à peu près tout (pas que pour les volontaires, pour les keepers du refuge aussi…)

La clinique vétérinaire a un peu plus d’équipement pour pouvoir soigner les animaux, et faire des analyses.

Concernant les nouvelles connaissances que j’ai acquises, ce sont plus des soft skills, communication, et surtout la patience.

Mes conseils pour les futurs bénévoles sont que les premiers jours, vous aurez des attentes, et vous serez déçus, peut-être même beaucoup par à la fois l’hébergement, la nourriture, et ce que l’on fait avec les animaux. Mais laissez le temps passer et apprenez les indonésiens. Même s’ils ne parlent pas anglais, les keepers sont d’une gentillesse incroyable, ils rigolent tout le temps (on ne sait pas toujours pourquoi, mais leur rire est contagieux). Et puis même si vous avez l’impression qu’on pourrait en faire plus, dites-vous que c’est le rythme indonésien, on fait des pauses VRAIMENT TOUT LE TEMPS. Et puis vous verrez que les moments que vous partagez avec eux ainsi que les moments avec les animaux sont magiques.

(Allez voir Betty, le gibbon et laissez-la vous faire du grooming, c’est perturbant, mais tellement… comment dire… je ne sais pas en fait, il faut le vivre pour le croire. Betty qui cherche à vous épiler les cheveux ou les bras, c’est vraiment unique).

Je savais presque tout ça avant de partir. Mais des photos ou des témoignages m’auraient permis de mieux me préparer psychologiquement à ce choc, énorme, il faut le dire, des cultures.

Pour moi, la définition de l’engagement bénévole à l’international est la même qu’au niveau national, l’engagement bénévole, c’est donner de son temps à une association ou pour une cause qui nous tient à cœur.

L’impact de cette mission à mon retour, c’est peut-être moins me plaindre des petites choses qui peuvent nous embêter. Les Indonésiens ne se plaignent jamais, alors qu’il pourrait le faire BEAUCOUP PLUS que nous, européens.

Mes bons plans (et le budget nécessaire !) :

Cela dépend vraiment de vous et de vos envies.

Je pense que 30€ par semaine, c’est suffisant (les prix sont vraiment bas en Indonésie, nous, européens, sommes vu comme des personnes richissimes là-bas)

Trois sorties à faire absolument en plus des 30€/semaine (prix par personne)

– Parc national maritime de l’île de Bunaken :

50€ par nuit en hotel pension complète (j’ai dormi dans le plus bel hôtel de l’île, The Village, qui m’a fait pendant 2 jours retrouver un peu mes standards d’européen au bout de 4 semaines en Indonésie)

90€ pour une plongée (l’un des plus beaux sites de plongée au monde pour les fans de microbiodiversité)

35€ aller/retour taxi pour Manado + bateau pour Bunaken pour rejoinde l’hôtel

– Tomohon:

30€ pour aller y passer la journée (+20€ pour une sortie rafting dans la jungle, un must à faire une fois dans sa vie, probablement mon meilleur souvenir de mon séjour en Indonésie, ils vous amènent à une cascade perdue au milieu de nulle part, c’est un moment plus que magique !) mon seul regret est de ne pas y avoir passé le week-end pour plus découvrir !

– Parc (national ?) de Tangkoko

50€ taxi + hôtel 1 nuit + repas + entrée dans le pars + guide  : à faire si vous voulez voir des macaques, kuskus, toucans en plein d’autres animaux en liberté sur le chemin retour de l’excursion, vous passerez sur une plage paradisiaque déserte avec sable noir immaculé (incroyable !)

Mes bonnes adresses :

  • Parc national de Bunaken
  • Tomohon
  • Rafting dans la jungle à Timbukar (près de Tomohon)
  • Île de Lembeh (je ne recommande pas spécialement, il n’y a vraiment rien à faire)
  • Tangkoko
  • Manado, voir avec Esti si vous pouvez faire, ou essayer pour les débutants, du wakeboard avec ses ami(e)s, c’est l’une de mes meilleures journées là-bas. En espérant qu’elle soit encore là quand vous viendrez ! »

Encore merci à Ilias pour son engagement ! 🇮🇩 

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse info@globalong.com

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