Zanzibar – Karine et ses enfants Lucy et Jules

Karine, Lucy et Jules sont partis en famille à Zanzibar pour s’engager sur une mission d’enseignement, ils nous livrent leur témoignage !

Retrouvez leur carnet de bord humanitaire en cliquant ici

 

 » Karibu … cela signifie Bienvenue ici !

Nous sommes accueillis ici avec un grand sourire, ils sont rayonnants sur cette jolie île de l’Océan Indien. Direction le nord vers Matemwe, plonger, nager avec les dauphins et se poser sur les belles plages jusqu’à dimanche, ou nous rejoindrons la maison des bénévoles pour commencer lundi notre mission.

Zanzibar, cette île des extrêmes… : Ils ont si peu de choses, et pourtant ils sourient tout le temps ! Les enfants jouent au ballon, dansent et rient sur leur plage avec une si belle insouciance, c’est magique…

Cette île avec ses dégradés de bleu, c’est tellement magnifique, j’ai rarement vu un bleu aussi joli qu’à Zanzibar… et pourtant nous alertons soleil et pluie ici (c’est tout sauf la saison des touristes et les plages sont désertes !)

Ici, dans ce village de pêcheurs de Matemwe, les habitants ont peu de choses (ni eau courante ni électricité) mais ils ont la mer et la forêt, ça les nourrit, et les touristes aussi, nous leur offrons un travail et des devises précieuses.

Sortie ce matin à 7h avec un pêcheur pour voir les dauphins au large, l’océan leur appartient… et nous sommes peu de choses ! Et toujours leur immense sourire… ça illumine ma journée !

C’est aussi l île des animaux, des tortues de Terre et de Mer aussi, une espèce que le gouvernement protège (notamment lors de la ponte des œufs sur la plage) singes, alligator, lémuriens, mini daims, autruches… tout le monde vit ici !

Ce dimanche, le marché aux poissons a eu lieu dans le village. Les femmes « sortent » davantage, la vie semble différente aujourd’hui sur cette plage. Les vaches sont toujours là, au milieu de tout le monde et c’est juste normal ici… Tous les enfants jouent au foot (uniquement les garçons), les hommes reviennent de pêcher des crabes, poulpes, barracudas et autres poissons pour les vendre aux hôtels, mais aussi aux locaux. Notre réceptionniste en a achète pour sa famille. Ils sont adorables et toujours leur éternel sourire… ouah !

C’est parti pour notre mission auprès des enfants de l’école de Monbassa Nous sommes accueillis tous les trois par la directrice, puis présentes à chacune des classes d’enfants (école mixte de 3 à 15 ans). Ils nous chantent une chanson en anglais, leur langue obligatoire à l’école (entre eux, ils parlent Swaili).

Jules part avec les 12/13 ans… et voilà qu’il les fait travailler leur anglais !

Lucy est avec les 14/15 ans, ils apprennent la grammaire anglaise, puis elle leur apprend des mots en français, ils sont très demandeurs.

Quant à moi, je reste avec les maternelles (3/6 ans), et nous sommes vite en contact, ils sourient, chantent, font des câlins… puis la récréation arrive vite pour eux !

La matinée passera très vite, quelle belle découverte !

Vivement demain pour les retrouver, leur envie, leur ouverture d’esprit envers nous « inconnus » fait tant plaisir à voir…

Ce matin, nous avons dû aller dans une autre école … pas question de s’amuser, le programme est chargé pour les enfants 7/9 ans que j’ai accompagné : cours de sciences, puis math (les fractions), anglais et religion islamique au programme …. Ils ont tant la volonté d’apprendre, le respect des enseignants, cela est assez surprenant en fait. Par exemple, ils doivent lever la main, se lever pour prendre la parole. S’entraider, se prêter la seule gomme et réglé qu’ils ont… sans trousse

Jules a assuré aussi avec les plus petits, qui savent compter en anglais jusqu’à 200 alors même qu’ils ont six ans, il a même corrigé leurs cahiers !

… Ce matin, on s’amuse, le week-end arrive. Il fait très chaud pour moi, j’en peux plus ! Alors qu’eux avec leur survêtement et leur voile, on dirait que la chaleur ne les atteint pas … ils sont exceptionnels ces enfants. On en prend plein les yeux et plein le cœur à leur côté… c’est juste génial !

Les sourires de ces Tanzaniens… que de joie !

Clin d œil à Delphine, merci pour tes crayons de couleur qui font leur bonheur… les gommes et tailles crayons aussi, ils n’en ont pas tous à eux et ils apprennent le partage. D’ailleurs, ils ont des cours d’éducation morale dès 6 ans, apprennent le savoir-vivre ensemble. Et en sciences, ils voient l’environnement, le respect de la nature, c’est chouette ça aussi !

Après l’effort, le réconfort à la plage de Paje … Et toujours les vaches qui viennent boire dans l’Océan Indien à marée basse, pendant que les kite-surfeurs et les plongeurs s’amusent non loin des habitations

la plage est un lieu de mixité sociale, les femmes, les enfants viennent se rafraîchir ou chercher de l’eau juste à côté des touristes des beaux hôtels. Les beach boys servent de guides aux touristes. Les Massaï du Kilimandjaro sont venus vendre leurs colliers de perle, pour rentrer ensuite dans leur région de Tanzanie ou du Kenya avec des dollars.

Partage de bons moments au cœur d’un quartier défavorisé Aujourd’hui, nous sommes retournés à Monbasa School… et une heure après, nous apprenons que cette école fermée pour la semaine, les enfants ravis de rentrer chez eux !
Alors un enseignant, Iniassa, nous a amené à la découverte de son quartier de Stone Town, de son ancienne école (avec les enfants vêtus de jaune) dans une banlieue très très pauvre.

Quelle fierté pour lui de nous présenter à tout le monde, ses amis d’enfance, il était comme un enfant lui-même et tellement heureux de nous présenter à TOUT le village… en plus vêtu d’un maillot de foot « France » que Jules lui a offert… ils sont fan de MBapppe, d Arsenal, de Manchester et du football européen en général.

1/3 vit sous le seuil de pauvreté, nous étions au cœur de cela, un vrai choc social et culturel
Je lui ai offert le « restaurant local », 7€ pour nous 4, et il n’y avait jamais été alors qu’il a grandi juste à côté

Quel clivage avec notre mode de vie, ce matin cette réalité pays riche/pays pauvre est omniprésente.

De retour à notre logement, nous avons donné une valise d’habits de garçon (merci les copines !) à la dame de ménage, ravie pour son petit garçon de 6 ans… et ils vont sûrement en faire bon usage de génération en génération.

Et malgré tout… malgré cette misère, ils sourient tout le temps !!!

Une journée spéciale (09/05):  Aujourd’hui c’est un grand jour, Jules a 16 ans !

Les écoles étant fermées, nous n’avons pas pu le fêter comme prévu avec les enfants, alors ça a été une journée différente : un petit déjeuner amélioré, un bel hôtel avec journée piscine, pizzas, bonbons et chips, un coucher de soleil sur la plage et un repas partagé avec des volontaires de la maison… à défaut de copains ici ! Pour autant des moments uniques aussi, même à des milliers de kilomètres et avec des inconnus

Et le bonus du jour : une superconnexion wifi 

Derniers moments à l’école Dernières émotions, dernière partie de foot aussi. Il est temps de rentrer chez nous, retrouver nos proches, nos habitudes.

Ce séjour nous aura marqué, je retiendrai la gentillesse de tous ces gens, leur simplicité et leur bonne humeur permanente. Ils ont peu, on a beaucoup, ils sourient tant, on sourit tellement moins « chez nous »

« Pôle pôle » signifie… prendre le temps, doucement… cette île invite à prendre le temps, de se poser, d’aller à la rencontre de gens merveilleux.

C’est aussi de très beaux paysages, tous différents, des belles senteurs, de la chaleur (même en saison des pluies) …

En bref, je reviendrai à Zanzibar !!! «