Babeth, bénévole avec Globalong en Inde
Lorsque je suis arrivée en Inde, je devais aller à Batlagundu, mais il y a eu un changement de programme à la dernière minute, ce qui a été une nouvelle grande opportunité, avec de nouvelles rencontres très chaleureuses et très enrichissantes.
Je suis donc allée à Kallakad, en Inde du sud. Ma mission s’est déroulée dans un centre social qui regroupe également une école. J’ai été accueillie par Tamil, qui est le directeur du collège et superviseur du centre social et du projet agricole. J’ai passé beaucoup de temps avec sa fille Senghetta, qui ont tous les deux été des personnes très agréables, gentilles et sympathiques avec moi.
En ce qui concerne le projet agricole, j’ai seulement visité une plantation de bananes, j’aurais aimé passer plus de temps avec les agriculteurs mais le temps était trop court, c’est à prendre en compte pour les prochains volontaires qui voudront s’engager sur ce projet. Quant à l’école, j’ai juste passé deux demi-journées là-bas, le cadre est correct, les élèves sont soignés et sérieux, personnellement je n’ai pas vu ce que je pouvais apporter à l’école, j’ai préféré m’engager dans le centre social.
En effet, ma mission était plus axée sur le centre social où il y a une vingtaine de personnes âgées, réparties dans deux bâtiments (un bloc pour les hommes, un bloc pour les femmes). Ces personnes âgées sont ici parce qu’elles n’ont plus de famille et plus de maison. Un autre bâtiment, séparé, est consacré aux jeunes filles adultes qui sont accueillies soit pour des violences domestiques, soit parce qu’elles sont enceintes (légalement ou illégalement), ou rejetées par leur famille, ou car elles viennent tout simplement de la rue.
Ma mission de volontariat consistait à passer du temps avec les personnes âgées, par exemple en jouant au jeu Pallaguli qui est un plateau composé de 14 trous dont 2 au milieu. Tout d’abord, nous mettons 5 grains dans chaque trou, sauf celui du milieu qui sert à recevoir les grains gagnants, le but du jeu est de collecter le plus de grains pour gagner, pour le coup je n’ai pas toujours été la gagnante…lol.
J’ai également aidé à la préparation de certains légumes selon les besoins. Pendant leur repas, je faisais le service, parfois dans leur réfectoire, parfois dans la cour avec les jeunes filles lorsque leurs parrains et marraines venaient offrir le repas de midi, il s’agissait de parrains privés, religieux, qui venaient plusieurs fois par semaine.
Avec quelques personnes âgées et des jeunes femmes nous avons fait le désherbage du jardin, hélas le temps m’a manqué pour le finir proprement. Nous avons aussi fait une séance de yoga-gymnastique un après-midi. J’avoue que je n’étais pas à la hauteur, ils étaient plus souples que moi. Nous avons passé un après-midi agréable et tout le monde est ressorti ravi.
Les filles m’ont montré comment elles ont fabriqué des paniers avec un fil de plastique. Sengheetta aimerait que cette activité se développe pour que les paniers soient mis en vente pour avoir un revenu afin de soutenir la structure, mais pour cela il faudrait que quelqu’un de compétent qui vienne leur apprendre pour qu’ils puissent s’améliorer et se perfectionner car Senghetta trouve qu’ils ne sont pas assez bien faits à son goût. Cela pourrait être un projet à développer.
Ils ont des machines à coudre, parfois certains viennent faire un peu de couture, mais c’est rare, peut-être y aurait-il une activité à trouver pour laquelle ils pourraient effectuer des travaux en sous-traitance , qui rapporterait un peu d’argent pour la structure. Voyant qu’elles aimaient faire des activités manuelles, et à la demande de Sangeetha, et des sponsors, qui veulent qu’il y ait de la décoration, j’ai fait une première suspension en macramé qui leur a plu.
J’ai trouvé le coton nécessaire à la fabrication de ces objets de plusieurs couleurs, et j’ai pu montrer à 2 filles comment elles le faire. J’espère qu’elles peuvent continuer a en créer sans ma présence, car cela pourrait également être une source de revenus. Le reste du temps, je discutais beaucoup avec les filles, pour en savoir un peu plus sur leur parcours mais aussi pour écouter leurs problèmes.
Finalement, j’ai trouvé que deux semaines c’est beaucoup trop court pour pouvoir mettre en place des activités, et c’est un peu frustrant pour moi de ne pas de ne pas avoir complètement accompli ma mission. Mais bon, justement, ce sera une raison de revenir.
Mon séjour s’est terminé par un cadeau de marque : un SARI, je l’ai porté le dernier jour avant mon départ. Ce fut un moment spécial pour moi, intense par le geste, la chaleur humaine et tout ce qu’ils m’ont apporté pendant mon séjour.
Merci à tous, Babeth
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