Sénégal – Joris

Témoignage de Joris, bénévole au Sénégal avec l’Association GlobAlong 

Cet été, je suis parti donner des cours de français au Sénégal en tant que bénévole.

L’accueil à l’aéroport par le directeur de l’école m’a tout de suite rassuré. Djibril avait le flair de me mettre à l’aise. L’accueil chez lui était chaleureux. Sa femme, Rocailla préparait des repas succulents et variés.

Pour le travail à l’école, il n’y avait pas de stress. J’ai donné cours aux élèves de Première et Terminale. Ils étaient vraiment très motivés, beaucoup plus que chez nous ! Je suis enseignant en Belgique. Cela fait 30 ans que je donne des cours de français 2ième langue. La différence d’investissement personnel dans le travail scolaire m’a fort frappé.

J’ai pu tisser de vrais liens d’amitié avec plusieurs élèves.
Bassirou m’a fait découvrir sa famille. Sa maman habite à Dakar. Son père est parti depuis 2 ans sans laisser de ses nouvelles. Bass et moi sommes partis pour Touba, la Mecque du Sénégal.

Après avoir visité la grande mosquée, on a passé le reste de la journée avec sa famille. Il y avait une ambiance très chaleureuse. Les retrouvailles entre le père et le fils étaient bouleversantes.
Le retour était un peu mouvementé. Lors d’un contrôle routier, le chauffeur s’est vu confisquer son permis de conduire. Après une heure d’attente, le gendarme a finalement remis le document sans qu’on doive lui donner des pots-de-vin.

Avec les autres volontaires, on a fait de chouettes excursions. L’île de Gorée valait la peine. La maison des esclaves m’a fort marqué. C’est à partir de cet endroit que les Noirs ont été transportés comme esclaves vers l’Amérique et ailleurs. Le Lac Rose vaut le détour aussi. Nager dans une eau chargée de 54% de sel est une expérience inoubliable.

Chaque sortie était bien encadrée. Djibril lui-même et son assistant, Ousmane, veillaient à ce que tout se passe sans accrocs. Jamais je ne me suis senti en danger.
Le seul pépin que j’ai eu, c’est le vol de mon portable à Saint-Louis, l’ancienne capitale coloniale du Sénégal. Mais bon , la même chose aurait pu m’arriver à Bruxelles aussi.

J’étais logé au premier étage d’un immeuble tout près de l’école. Le sanitaire était plus que convenable et propre. Le seul problème était le bruit. Dès 5 heures du matin, on s’active à la mosquée. Les haut-parleurs lancent l’appel à la prière. Impossible de ne pas y répondre. Allah est omniprésent toute la journée durant. Toutefois, il y a une grande tolérance. Peu de femmes voilées. Jamais des remarques désobligeantes envers les Toubabs, les blancs (moi, donc).

A l’entrée de l’école, il y a une boutique. Omar y vend son lait caillé, fait maison. Excellent et sain pour les intestins. J’y ai passé beaucoup de temps le soir. Tout le village défile dans la rue et les clients engagent à chaque fois la conversation, curieux de savoir ce que ce Flamand fait là.

Depuis que je suis rentré, j’ai la nostalgie du Sénégal, de la gentillesse et de l’amabilité de Djibril et de toute sa famille. J’ai encore régulièrement des conversations sur Whatsapp et … les demandes en mariage continuent d’affluer. J’ai l’embarras du choix !

Voilà que je peux recommander à tout un chacun de se lancer dans cette expérience enrichissante.

Joris

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse : info@globalong.com

Découvrez le programme de bénévolat auquel Joris a participé !

Découvrez plus de photos de nos adhérents engagés au Sénégal !