Sophie d’une cinquantaine d’années qui a su montrer à plusieurs reprises son engagement et sa volonté, en l’espace de deux ans elle est partie 4 fois au Togo . Elle a participé à la levée de fonds pour la création d’un dispensaire. Cette fois-ci, Sophie a été soutenue par une entreprise roumaine qui se spécialise dans le développement et dans la production d’élastomères thermoplastiques innovants, éco-durables et biodégradables, KIK Compounds. Nous vous laissons découvrir son témoignage.

Bonjour à tous,

Je viens de rentrer en France après ma quatrième mission au Togo avec l’association Globalong, et je tenais à partager avec vous une expérience particulièrement marquante.

Lors de notre première action à Okama, nous avons mobilisé tout le monde pour un quartier propre et sain. Tous les villageois, du plus jeune au plus ancien, se sont rassemblés pour collecter les déchets plastiques dans leur village. C’était un véritable élan de solidarité et de bonne humeur. Voir tout le monde s’impliquer de cette manière m’a comblée de joie. Les photos et les vidéos parlent d’elles-mêmes, il n’y a pas besoin d’en dire plus.

Le président du comité des villageois, Monsieur Innocent, a proposé de reconduire cette action une fois par mois, le dimanche après la messe. Cette idée a été accueillie avec enthousiasme par tous les villageois. Je suis tellement contente ! Si ce projet devient régulier, il pourrait vraiment s’inscrire dans la durée. Richard s’est proposé pour récupérer les déchets et les emmener chez Monsieur David, sur le site de tri sélectif à Atakpamé.

Pendant notre collecte, nous avons rencontré des gens qui fabriquaient des briques et des mamas qui préparaient de l’huile de palme. Rien ne se perd là-bas, tout est réutilisé.

C’était une matinée extraordinaire ! Je ne m’attendais pas à un tel succès. Ce n’est pas un rêve, mais presque. J’ai quitté Okama le cœur rempli de bonheur et la tête pleine de beaux souvenirs.Pendant mon séjour chez Richard à Atakpamé, les nouvelles rencontres et les actions menées là-bas ont donné tout son sens à cette mission humanitaire. Je sais que je reviendrai enrichie, que ce soit par les émotions, les échanges avec les Togolais… J’ai rapporté beaucoup de photos et vidéos que je partagerai avec vous.

Pour vous donner une idée de notre quotidien là-bas : il faisait très chaud et il y avait énormément de moustiques (moins drôle). La collecte des déchets plastiques était prévue très tôt le matin à Okama et le samedi matin à Atakpamé. Les dates étaient fixées, c’était super ! Richard gérait ça d’une main de maître. Nous devions penser à l’organisation et avons prévu de faire une affiche pour soutenir notre action.

Je ressentais un mélange de bonheur, d’excitation et d’appréhension. Je ne réalisais pas encore complètement la mission que je menais au Togo. Les Togolais sont conscients de l’importance de la collecte des déchets pour le bien-être de la planète, de l’environnement et de l’homme. Tout est lié, c’est une évidence. Ils sont enthousiastes et se joignent à cette mission.

Nous avons rencontré David, un responsable du tri et du recyclage des déchets à Atakpamé. Ils récupèrent tous les déchets puis les trient. Les déchets organiques sont transformés en compost pour améliorer la terre, tandis que les plastiques sont transportés à Lomé pour être transformés en pavés. David nous a proposé d’acheter nos sacs de déchets pour 50 CFA le kilo. Avec cet argent, Richard pourra acheter des poubelles pour les quartiers déjà nettoyés.Je ne réalisais pas encore tout ce qui se passait. Il y a six mois, je n’aurais jamais imaginé mener une telle action. Mais nous étions là, et nous foncions. Go, go, go !

Je suis loin de construire des puits ou des toilettes, mais ce que nous faisions là-bas est tout aussi important. David est une personne très engagée pour son pays, sensibilisant la population au tri et à la protection de l’environnement. Il nous a remerciés pour notre engagement et nous soutient à 100% pour pérenniser ce projet. Il espère qu’Atakpamé devienne une ville propre. C’est certain, cela prendra du temps pour que les Togolais s’habituent à trier et recycler, mais nous avançons.

Des kits de tri commencent à être distribués dans les écoles, c’est un bon début. Tout avance doucement mais sûrement.

Nous pouvons être fiers de nous.

Belle fin de journée à tous,

Sophie, pour toute l’équipe de Globalong.