Népal, trois ans après les séismes la reconstruction s’accélère !
Il y a tout juste trois ans, une série de séismes très puissants avait ravagé la région de Katmandou au Népal faisant près de 9 000 morts. Trois ans plus tard, le pays panse encore ses plaies.Le 25 avril 2015, le tremblement de terre frappe le pays en fin de matinée et cause la mort de 9 000 personnes au moins, mais aussi la destruction totale ou partielle de 2 900 monuments.
En effet, Trois ans après les séismes dévastateurs, les immeubles d’habitations sont reconstruits, à quelques exceptions près, et pourtant, personne n’a oublié. Malheureusement, des stigmates demeurent : les temples, les palais et les monastères millénaires sont toujours en ruine et viennent réveiller de tristes souvenirs chez les habitants.
Premier constat :
Désormais, seules 20% des maisons dont la reconstruction a été financée par le gouvernement sont à nouveau habitables, et 60% sont encore en travaux. Dans la ville de Chautara, l’une des plus touchées par le tremblement de terre, le maire affirme que la reconstruction devrait prendre encore une année.
« Seules 5% des maisons ont été épargnées ici. Tout le reste a été détruit ou gravement endommagé. La reconstruction a été retardée parce que les gens pensaient que seuls les édifices en ciment pourraient résister à un tremblement de terre et ils n’avaient pas les moyens d’en construire. La procédure administrative est très longue, et comme les habitants ne savent pas exactement ce qu’il faut faire, cela a causé beaucoup de retard aussi« , explique le maire.
La majorité des népalais qui ont perdu leur maison après le tremblement de terre vivent dans des abris de
fortune faits de tôle ondulée.
Du coup, il y fait très froid l’hiver, et très chaud l’été. Aujourd’hui 80% des gens qui ont perdu leur maison vivent encore dans ce genre d’habitation.
Des solutions mises en place :
Le gouvernement népalais soutient les propriétaires pour palier aux frais de leur reconstruction en leur versant une « prime »de 3000 dollars. Cette somme, versée en trois fois, n’est perçue que si les travaux répondent aux exigences de résistance aux séismes. « La plupart des victimes vivent dans des régions isolées, où le prix des matériaux de reconstruction est plus élevé que dans les plaines… donc quand on additionne le tout, impossible d’avoir une nouvelle maison pour 3000 dollars. Les gens veulent une maison mais l’accès aux banques est limité… Du coup, certaines victimes du séisme sont impatientes et font appel à des organismes de prêts officieux dont les intérêts oscillent entre 20 et 60%
« , explique Renaud Meyer du programme des nations unies pour le développement au Népal.
Nany a construit les fondations de sa nouvelle maison grâce au premier versement de subventions et quelques aides financières de ses proches. Mais les travaux sont aujourd’hui suspendus, elle attend le deuxième versement pour poursuivre le chantier, sans cette
aide, elle ne peut continuer. Le problème, c’est que le Népal manque d’argent et que le patrimoine n’est pas la priorité. Quand le gouvernement décide tout de même de reconstruire certains édifices, c’est un fiasco, faute de moyens. « Ils utilisent tout ce qu’il y a de moins cher et même les ouvriers sont les moins qualifiés pour économiser un maximum d’argent« , explique Alok Tuladhar, militant pour le groupe « Save the heritage ». Seuls les chantiers financés par des pays étrangers avancent. Sur tous les sites classés au patrimoine mondial, l’Unesco observe les restaurations en cours de très près. Selon les sismologues, les prochains séismes au Népal seront probablement plus destructeurs encore. Le pays doit autant poursuivre sa reconstruction qu’anticiper les futures secousses.
Mais les choses s’accélèrent. À Sindhupalchowk, région la plus durement touché le PNUD (Programme de Développement des Nations Unis a permis à la main d’œuvre locale à construire des habitations parasismiques peu coûteuses.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fait partie des programmes et fonds de l’ONU. Son rôle est d’aider les pays en développement en leur fournissant des conseils mais également en plaidant leurs causes pour l’octroi de dons.
Il a travaillé en étroite collaboration avec le Gouvernement népalais, d’autres partenaires de développement et des communautés pour. apporter un soutien. aux personnes touchées dans les zones les plus touchées dans le cadre de son programme de relèvement.
Plus de quatre milliards de dollars d’aide de la part des donateurs :
De leur côté, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement devraient aider respectivement à hauteur de 500 millions de dollars et 600 millions de dollars. Le Japon doit offrir 260 millions, les États-Unis 130 millions et l’Union européenne 100 millions de dollars.
Les projets mis en place :
Les séismes qui ont frappé le Népal en avril et mai 2015 ont ravagé la plupart des bâtiments et
des infrastructures des villages reculés des montagnes. À Gatlang et Grey, deux villages du district de Rasuwa ciblés par le projet, pratiquement 100 % des maisons ont subi des dégâts irréparables et avaient été voués à la démolition par les ingénieurs du gouvernement népalais, laissant 2 500 personnes sans abri. Par ailleurs, le réseau de distribution d’eau a été sérieusement endommagé et contaminé par la bactérie E-Coli, provoquant l’infection d’un grand nombre de personnes de la région. L’économie, qui avait progressé régulièrement grâce au tourisme, a été plongée dans la crise.
Ce projet a pour objet de garantir l’accès à une eau propre et de prévenir le risque de nouveaux dégâts et effondrements de structures en cas de nouvelle catastrophe. Construire en employant des matériaux locaux.
Des techniques antisismiques permettront non seulement de sauver des vies et de prévenir les maladies, mais encore de minimiser les efforts de reconstruction potentiels futurs et leur impact économique négatif sur cette communauté démunie, établie dans une zone à haut risque sismique.
Les bénéficiaires des villages de Gatlang et Grey compte 2 940 personnes (610 familles). Les familles les plus vulnérables ont été choisies pour emménager dans les maisons pilotes et une vingtaine d’ouvriers locaux seront formés. Le projet fera appel et profitera à la population des deux villages.
Si vous souhaitez vous engager sur une mission de
bénévolat d’aide à la reconstruction et la gestion des
catastrophes naturelles :
Dans les pays francophones :
Dans les pays anglophones :