Pour réaliser mon stage à l’étranger, j’ai contacté une association française nommée Globalong qui travaille en partenariat avec une entreprise Irlandaise.
Après avoir échangé avec ces deux organismes, j’ai été mis en relation avec Sean qui dirige la ferme biologique de Cloncannon, qui a accepté de m’accueillir chez lui. Cloncannon Biofarm est situé sur les magnifiques pentes occidentales des montagnes Devils’ Bit à côté de la ville de Moneygall dans la région de Tipperary. Sean est fermement attaché aux principes de la production alimentaire biologique et s’efforce d’améliorer les habitats naturels de la ferme. Il élève des animaux de façon biologique : des cochons, des poulets en liberté, des bœufs, cultive des légumes et des fruits rouges pour sa propre consommation. GlobAlong est une association à but non lucratif basée en France. Elle propose de nombreuses missions de bénévolat. Je suis passé par leur plateforme pour trouver mon stage.
Sean organise également des visites sur la ferme pour tout public : des groupes d’écoles primaires, des scouts, des étudiants universitaires, des adultes, même des salariés du département de l’agriculture irlandaise. Lors de ces visites, Sean adapte son discours aux visiteurs en partageant ces connaissances et accueille toujours avec plaisir les suggestions et les expériences des visiteurs. Sa mission est de faire participer les visiteurs de la ferme à des activités qui les informent et stimulent leur intérêt pour le sol, des animaux, des plantes et une société saine. Grâce à une participation pratique, les visiteurs peuvent établir un lien plus étroit avec les divers habitats et espèces sauvages.
Lors de mon arrivé en Irlande, cinq autres volontaires ayant souscrit à des missions de volontariat auprès de l’organisme étaient également présents. Le but de cette première journée était de nous présenter les différences culturelles qui pouvaient être rencontrés en Irlande. Puis chaque volontaire a rejoint sa mission. A la ferme biologique, je travaille avec Sean, qui est né et a grandi dans la vallée dans laquelle se situe sa ferme. Il a été initié à l’agriculture par sa famille et a étudié à l’université de Dublin. Son ambition est de partager ces connaissances et sa passion pour le travail avec la nature dans le but de produire des aliments biologiques et d’améliorer la valeur naturelle de la ferme de 23 hectares pour les générations futures. Il travaille également à mi-temps dans le but d’accorder aux agriculteurs des subventions européennes pour améliorer leurs conditions de travail et leur empreinte écologique. Durant les 3 premières semaines de mon stage, j’ai aussi rencontré Pierre, un étudiant français, qui a travaillé à la ferme durant 5 semaines. Durant cette période, nous réalisions les tâches que Sean nous confier ensemble.
Je vais désormais détailler mes missions, qui étaient pour la plupart physiques : prendre soin des animaux et s’occuper du jardin. J’ai également eu la chance d’assister à des événements en rapport à l’agriculture biologique La ferme de 23 hectares possède une serre, un jardin extérieur et des pâtures pour les animaux. Les végétaux cultivés sont utilisés uniquement pour une consommation personnelle. Dans la serre, Sean cultive différents légumes : des patates, des tomates, des carottes et des salades. Lors de mon arrivée, les tomates et les patates étaient déjà plantées. J’ai eu pour mission de récolter les patates dans des sacs (certaines étaient également cultivées en extérieur, mais le rendement était moindre : les patates ont besoin de chaleur). Puis j’ai aidé à planter des salades et des carottes en créant de petites tranchées dans lesquelles nous mettions les graines avant de les recouvrir de terreaux et de les arroser délicatement.
Dans le jardin extérieur, j’ai participé à la culture de fèves, en arrachant les mauvaises herbes autour du lieu où elles poussaient puis en les récoltant et en les écossant avant. J’ai également aidé à récolter des oignons et des ails, cependant de nombreux plants avait germés les rendant impropres à la consommation. En plus de la récolte, j’ai transplanté des petites pousses de radis, de betteraves et de brocolis dans le jardin. Pour ce faire il fallait préparer le sol en arrachant toutes les herbes puis je devais retourner la terre à l’aide d’une fourche pour l’aérer. Enfin, j’ai coupé les mauvaises herbes du jardin (chardons, orties) à l’aide d’une débroussailleuse où d’une paire de ciseaux de jardinage lorsque les tiges des mauvaises herbes étaient trop épaisses.
En dehors du jardin, je me suis occupé de couper les herbes qui poussaient autour des nouvelles pousses d’arbres. En effet, Sean plante des arbres natifs de la région le long de ces clôtures pour augmenter la diversité des espèces vivant sur sa ferme (pas uniquement la flore, mais également la faune qui lui est associée). Sean cultive aussi de nombreuses baies : cassis, framboise et groseille à maquereau, ou gooseberry en anglais. Une de mes missions a été de récolter ces baies pour les stocker dans un congélateur pour pouvoir les consommer ultérieurement. Enfin, j’ai aidé à la récolte de bottes de paille. Une fois récoltés, nous les avons stockés dans une grange, à côté des ânes. Elles seront utilisées pour nourrir les animaux pendant l’hiver.
La ferme est composée de 2 ânes, de 120 poulets, d’un sanglier et d’une truie, et de 13 vaches, 13 veaux et un taureau. Les vaches, les poulets et les cochons sont élevés dans le but de produire de la viande. L’une de mes missions consistait à apporter de l’eau et de la nourriture biologique aux animaux, sauf au troupeau de vaches qui consomme l’herbe de leur pâture. Il y a également deux oies dans la ferme et j’ai aidé à répartir le composte dans le jardin, le bac à compost étant situé dans leur enclos. J’ai assisté à des événements plus marquant comme la gestion du troupeau pour isoler les vaches des veaux. Le but de cette manœuvre était de prélever des échantillons d’ADN sur les veaux pour les envoyer à un organisme chargé de suivre l’évolution des gènes du troupeau. J’ai également aidé à soigner une vache possédant un pis infecté. Pour ces deux faits, mon rôle a été d’ouvrir les différentes barrières de la grange pour déplacer le(s) animau(x). Enfin, j’ai eu la chance d’assister à la naissance de 16 porcelets. J’ai ensuite dû veiller à ce que chacun puisse se nourrir, quitte à donner du yaourt aux plus faibles. Sean organise des visites dans sa ferme pour mettre en lumière l’intérêt de chaque insecte et chaque plante, et les ravages que cause l’agriculture conventionnelle. Pour faciliter le déplacement dans sa propriété, j’ai dû construire un pont au-dessus d’un cours d’eau. Il a également construit un étang dans sa propriété ou vie toute une multitude de créatures. Enfin, Sean réalise des interventions pour sensibiliser les habitants sur la qualité de l’eau à proximité des rivières ou lors d’événements. La présence de certaines créatures, le Ph de l’eau sont des indicateurs de la qualité de l’eau.
Dans cette partie, je vais succinctement décrire le contexte social de mon stage.
1.2.1 Logement
Vivant dans la même maison que Sean, qui se situe dans les 23 hectares de la ferme, nous partagions les repas ensemble. J’avais ma propre chambre et salle de bain.
1.2.2 Vie sociale
J’ai rencontré les proches de Sean lorsqu’ils venaient lui rendre visite. J’ai aussi rencontré des personnes dans les différents événements auxquels Sean participait.
1.2.3 Transport
La ferme est isolée dans les montagnes cependant, Sean était d’accord pour me conduire dans la ville la plus proche. Je pouvais me déplacer à vélo pour découvrir les alentours.
La réalisation de ce rapport a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Sean , qui m’a permis de réaliser mon stage dans sa ferme biologique, et plus largement à l’ensemble de l’équipe de Globalong et pour leur confiance, leur accueil et m’avoir mis en relation avec Sean. Je remercie également toute l’équipe pédagogique de l’IMT Lille Douai et les intervenants professionnels responsables de ma formation, pour avoir assuré la partie théorique de celle-ci.