Remerciements
Après ces deux mois passés en stage à Zanzibar, je tiens tout particulièrement à remercier Sophie de l’association Globalong, qui a été à l’écoute et m’a soutenue durant toutes les étapes de mon projet, et sans laquelle je n’aurais pu vivre cette incroyable expérience, mais aussi Mme Dittmar qui a été à l’écoute et nous a aidé tout le long de cette formation et en particulier pendant cette période compliquée que nous avons vécu pendant le confinement et pendant les cours à distance.
Je tiens également à remercier Roger Badi, qui a été d’une extrême bienveillance et qui m’a permis de vivre comme une locale en me partageant sa culture, ainsi que tous les membres de l’école primaire qui m’ont laissé une complète autonomie pour m’occuper et donner cours à leurs élèves, qui m’ont intégré dès le premier jour et qui m’ont fait confiance quant aux travaux qui ont été effectués au sein de l’école.
Introduction
À la suite de l’annulation d’un projet aux Philippines pour cause sanitaire, il nous a été demandé d’effectuer un stage d’une période minimum de deux mois, dans le secteur et l’organisation de notre choix et qui viendrait servir notre projet post Bachelor. J’ai donc décidé d’effectuer ce stage à l’étranger et au sein d’une association ou d’une ONG pour d’une part me permettre d’avoir une ouverture à l’international, de découvrir une autre culture, mais aussi pour améliorer mon anglais et avoir une expérience professionnelle et personnelle enrichissante.
Ce ne fut pas tâche facile de trouver un organisme me permettant d’effectuer un stage à l’étranger dans un pays où les frontières étaient ouvertes en temps de crise sanitaire. J’ai entamé des recherches sur le web par mots clés et j’ai trouvé l’association Globalong. Je songeais déjà à faire du bénévolat dans un pays moins avancé ou en voie de développement et c’est à ce moment que j’ai commencé une veille sur la situation des frontières en Afrique. Pratiquement toutes les frontières des pays africains étaient ouvertes, j’ai donc choisi mon projet en fonction des projets que proposaient l’association et j’ai sélectionné celui qui était le plus cohérent pour mon projet post Bachelor. Je souhaitais une ouverture à l’internationale, de l’enseignement en anglais, m’approprier une nouvelle culture, travailler avec des enfants.
Après avoir sélectionné les projets les plus pertinents, mon attention s’est arrêtée sur un stage d’enseignement et de bénévolat éducatif à Zanzibar. Les bénévoles ont le choix de s’inscrire pour une durée de 3 à 12 semaines et vivent en communauté au sein d’une maison d’une capacité de 20 à 25 personnes et accueillant des bénévoles venus du monde entier. Dans ce projet éducatif, le rôle des bénévoles est de soutenir les enseignants locaux qui manquent de moyens pour assurer un environnement d’apprentissage optimal aux élèves, d’organiser des activités ludiques, et d’enseigner à plusieurs groupes d’élèves. Il est demandé aux bénévoles de faire preuve d’une grande ouverture d’esprit, de motivation pour enseigner et être avec des enfants, d’avoir un niveau d’anglais B2 minimum et de faire preuve de flexibilité et d’adaptation car le système éducatif zanzibari est très différent du système français. A Zanzibar, la principale religion est l’islam : 99% des zanzibaris sont musulmans, mais les écoles accueillent aussi bien des enfants de confession musulmane que des enfants de toute autre religion.
Pour rappel, Zanzibar est un archipel situé dans l’océan Indien à 40 km environ des côtes tanzaniennes. Il est composé de 75 îles dont trois îles principales : Pemba, Mafia, et Unguja, la dernière étant l’île principale où se trouve notamment Stone Town, quartier historique de l’île appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO. Concernant le régime politique à Zanzibar, il s’agit d’une entité administrative autonome de la Tanzanie appelée gouvernement révolutionnaire de Zanzibar et créée en 1964, après les colonisations allemandes et britanniques. Zanzibar dispose de son propre parlement et désigne son propre Président, chargé des affaires régionales mais dépend totalement du gouvernement concernant les sujets économiques, financiers, juridiques, de politique étrangère ainsi que de maintien de la paix à l’étranger et dans l’archipel.
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Description et analyse du contexte professionnel
Pour cette première partie, deux organisations entrent en jeu. D’une part l’association avec laquelle je suis partie, Globalong et l’ONG locale du pays d’action.
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Globalong, association française
Globalong est une association française à but non lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901 et du décret du 16 Août 1901, dont le siège social se trouve 14 Rue Font Martin à Pérols. La Présidente de l’association est entourée de nombreux collaborateurs, tels qu’un chargé de mission, un conseiller juridique, un développeur web, une chargée de projet et formatrice ainsi qu’une rédactrice, en plus des 1700 adhérents à travers le monde.
Son champ d’action est international puisqu’elle agit dans plus de 40 destinations avec plus de 150 collaborateurs en France et à l’étranger. En tant qu’association humanitaire, sa finalité est non lucrative et parmi ses missions nous pouvons citer la sensibilisation, la formation, l’éducation des populations dans les domaines socio-éducatifs, environnementaux, sanitaires et culturels à travers le volontariat. Sa cible constitue très largement tous les bénévoles du monde entier, de toute tranche d’âge et de toute origine, les associations environnementales ou toute association, organisation ou structure culturelle de formation ou d’action sociale ainsi qu’aux pouvoirs publics. Sur son site internet, Globalong propose 3 programmes différents : « séjour linguistique » à dimension purement éducative proposant un programme de formation à l’apprentissage d’une langue étrangère dans une des 16 destinations de 4 continents (Amérique, Europe, Afrique et Océanie). Le bénévole choisit ensuite son programme en fonction de ses disponibilités et du projet dans lequel il souhaite s’engager. Il est important de mentionner que chaque bénévole bénéficie d’un suivi personnalisé et que Globalong prend en compte toutes les contraintes de chacun et met tout en œuvre pour permettre à ses adhérents d’effectuer son projet en toute confiance et en sécurité.
Concernant les frais engagés, Globalong reverse une grande partie des dons au sein de l’organisme d’accueil dans le pays d’opération, le reste étant alloué aux frais de fonctionnement et d’administration, aux frais de change, banque, taxes et impôts ainsi qu’aux donations (voir diagramme ci-dessous).
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Description et analyse des activités
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Présentation du projet
Une fois arrivée dans l’hébergement des bénévoles, 2 jours sont consacrés l’intégration et l’apprentissage des us et coutumes puis la visite des différentes écoles avec lesquelles l’organisation collabore. J’ai été assignée à une école primaire privée comptant 149 élèves répartis entre les classes de primaire (1st grade à 6 grade) et maternelle (KG1 à KG3) (annexe 1).
La langue officielle de Zanzibar est le kiswahili mais tous les élèves sont formés en anglais pour leur assurer une meilleure poursuite d’études. L’école compte 9 professeurs, une directrice, une vice-directrice ainsi qu’une cheffe cuisinier. L’école comprend 8 femmes contre 4 hommes (annexe 2). Parmi les matières enseignées, nous pouvons citer l’anglais, les mathématiques, le kiswahili, le dîn (la religion), la science, la géographie, l’éducation civique, l’informatique et le sport. Chaque lundi, mercredi et vendredi se passe une assemblée dans la cour de récréation où les élèves doivent réciter l’hymne de l’école et passer un test de propreté en montrant un à un leurs ongles qui doivent être courts et propres, ainsi que leurs cheveux qui doivent être rasés pour les garçons et couverts par un voile pour les filles. Les professeurs et les bénévoles se doivent d’adopter une tenue vestimentaire correcte, mais n’ont pas à porter d’uniforme comme c’est le cas pour les élèves. Bien que le corps enseignant soit en totalité de confession musulmane, l’école reste laïque cependant il est fortement conseillé aux femmes de se rendre à l’école avec un haut couvrant les épaules et un bas couvrant les genoux. Chaque professeur peut s’occuper de plusieurs classes différentes et également de plusieurs matières. Ainsi lorsqu’un professeur se trouve absent, il est remplacé par un de ses collègues au plus vite.
Chaque matin, l’école ouvre ses portes à 7h30 et les cours commencent à 7h45 aussi bien pour les maternelles que pour les plus grands. Shining Star compte 1 salle de cour par classe, soit 9 salles et chacune d’entre elles est équipée du strict minimum soit des tables, chaises, tableau et craies. La classe la plus grande compte 23 élèves mais les effectifs sont en général faibles (de 11 à 23 élèves par classe). Les parents d’élèves achètent eux-mêmes les livres scolaires et les fournitures sont achetées par l’école qui les proposent ensuite aux élèves en contrepartie d’un prix réduit.
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Descriptif de la mission
Durant ma première semaine de projet, j’ai rencontré la directrice qui m’a conseillé de rester en semaine d’observation et de parcourir les différentes classes pour pouvoir par la suite choisir quelles matières je souhaiterais enseigner et avec quelles classes. L’équipe pédagogique est très flexible et polyvalente, l’organisation est très différente de celle que nous pouvons avoir dans le système éducatif français. Les absences des élèves ne sont pas comptabilisées, pourtant les élèves sont tous très assidus et sérieux. En primaire, les élèves ont un jour par semaine destiné aux tests que le professeur établi par lui-même, tous les devoirs à la maison sont notés ce qui permet un suivi optimal de chaque élève. Cependant, l’école ne délivre ni de relevés de notes ou de bulletins en fin de trimestre/semestre.
Ma mission principale était de donner des cours d’anglais et de mathématiques à plusieurs classes de primaire. Du lundi au vendredi de 7h45 à 12h45 j’enseignais et lorsque mon emploi du temps me le permettait, je faisais le tour des classes pour venir en aide aux autres professeurs pour le bon fonctionnement de leurs cours, la correction des devoirs et évaluations ou la conception de fiche de synthèse à présenter aux élèves pour améliorer leur compréhension des cours. De 10h30 à 11h et ce tous les jours de la semaine, tous les élèves ont un break consacré aux jeux et au diner. Une cheffe cuisinier s’occupe de préparer le repas durant la matinée et chaque élève, s’il le souhaite, peut prendre une assiette moyennant 500 shillings tanzaniens, soit l’équivalent de 0,50 €.
Au cours de la 2ème semaine de projet, après avoir longuement parlé avec la directrice de l’école, nous avons décidé avec deux autres bénévoles allemands de mettre en place une collecte de fonds. Cette collecte de fonds est pour moi une manière de concrétiser mon projet et mes acquis en management tout en ayant une expérience de terrain. En ce qui concerne les travaux, les besoins étaient précis : redonner de la clarté et de la vie à l’école en repeignant les murs intérieurs ; restaurer les tableaux de toutes les classes qui présentaient des marques visibles de vieillesse et d’usure ; mettre en place un revêtement sur le sol de la cour de récréation en recouvrant la terre par une fausse pelouse sur plus de 70m² afin d’éviter les blessures des enfants et la salissure pendant la saison des pluies. Nous nous sommes donné un objectif de 3500 € pour couvrir tous les travaux cités ci-dessus.
Après avoir atteint un niveau suffisant de ressources financières, nous nous sommes lancés à la recherche d’un fournisseur de peinture et de main d’œuvre pour commencer les travaux le plus tôt possible. Le prix que nous proposait la directrice nous paraissait trop élevé comparé au niveau de vie de Zanzibar, et le peintre ne parlait pas anglais, ce qui rendait la tâche plus difficile pour la négociation. Dans un second temps, nous avons discuté de notre projet avec les bénévoles des autres écoles afin d’avoir plusieurs possibilités. Nous sommes entrés en contact avec un peintre et lui avons demandé de se rendre à l’école pour discuter des travaux à effectuer, avoir une estimation et enfin engager les négociations. Il nous a proposé 920 000 shillings tanzaniens pour le matériel et la main d’œuvre couvrant 9 classes dont une par nos soins, la restauration des tableaux, les murs intérieurs de l’école, et nous avons conclu pour un prix de 800 000 shillings soit environ 280 €. Nous avons payé en deux fois, une partie au début et l’autre au milieu des travaux pour nous assurer de la continuité (annexe 3).
A la fin de notre séjour, nous avons décidé d’organiser avec deux classes de l’école une sortie scolaire sur l’île de Prison Island, une île historique qui servait de refuge pour les esclaves rebelles à la fin du 19ème siècle (annexe 4). Nous nous sommes chargé d’obtenir l’accord des parents d’élèves, de contacter des bus scolaires, des bateaux de pêcheurs équipés de gilets de sauvetages et de payer l’entrée sur l’île pour les enseignants et tous les élèves. Ce fut une expérience incroyable pour les enfants qui pour la plupart ne connaissaient pas l’histoire de ce lieu et n’avaient encore jamais nagé.
En tant que professeur bénévole, j’avais la responsabilité de veiller sur les classes de maternelle pendant la demi-heure de break, sur le bon déroulement des cours pour les élèves de primaire, le respect de leurs horaires, la correction de leurs devoirs, ainsi que la création de contrôles continus (annexe 5).
Le corps enseignant a été très accueillant et à l’écoute dès le premier jour de mon engagement. Par exemple, lors de la première semaine, plusieurs bénévoles ont intégré l’école en même temps et l’école nous a gracieusement partagé un repas avec eux pour échanger sur notre pays d’origine, notre culture, et la vie à Zanzibar. Durant cette même semaine, le professeur de science m’a donné un livre pour que je puisse donner un cours de science au standard 6. Tous les cours étant en anglais, un temps d’adaptation est nécessaire afin de s’approprier le sujet, et l’enseignant m’a ainsi proposé de faire un cours constructif à deux pour me soutenir.
Obstacles rencontrés :
Cependant, nous avons rencontré un obstacle pour la mise en place de la fausse pelouse sur l’aire de jeux des élèves. Comme cité ci-dessus, Zanzibar est une île ou 99% de la population est de confession musulmane, et pour cette année 2021 le ramadan commençait le lundi 12 avril. De plus, ce début de mois d’avril marquait le début de la saison des pluies. Après avoir rencontré une entreprise de fourniture de matériels, tapis et revêtements avec la directrice de l’école, nous avons commandé 3 rouleaux de pelouse. Mais, tous les commerces pendant le ramadan ont fermé et les fortes pluies qui ont touché toute l’île ont empêché les ouvriers de se rendre à l’école pour prendre les mesures et livrer le matériel. Nous sommes restés en contact étroit avec la directrice de l’école et nous suivrons depuis la France et l’Allemagne les travaux qui se dérouleront dans les semaines suivantes (annexe 6).

En ce qui concerne l’enseignement dans sa généralité et les codes de communication, il était parfois compliqué de se faire comprendre par des enfants de 7 à 9 ans, en grande partie à cause de la barrière de la langue. Il faut redoubler d’efforts et faire preuve d’inventivité pour communiquer d’une autre manière, et j’ai parfois eu besoin d’un enseignant pour traduire en kiswahili certaines leçons mal comprises par mes élèves. Enfin, j’ai aussi dû faire face à un choc culturel lorsque l’on nous a appris que dans les écoles, l’utilisation du stick était monnaie courante dans le but de punir des élèves un peu trop dissipés ou non attentifs. En temps que bénévoles, nous n’avions pas notre mot à dire sur la manière d’éduquer les enfants et nous avons parfois été spectateurs de situations délicates. Après en avoir discuté avec les enseignants, ces derniers nous ont assurés que les élèves ne ressentaient aucune douleur et que c’est leur manière d’être autoritaire.
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Bilan de fin de projet
A l’issue de ces 2 mois de stages, j’ai prévu de retourner 1 mois à Zanzibar dans le même projet et au sein de la même école pour cette fois mettre en place un module de cours de français et permettre aux élèves de connaître une culture et une langue qui n’est pas la leur. Ayant remarqué un nombre démesuré de déchets dans toute l’île et sur le chemin menant à l’école (annexe7), je me suis longtemps questionnée sur « comment sensibiliser les générations futures à la prise en charge des déchets ? » et j’ai pris l’initiative de réaliser une sortie scolaire sous forme de course d’orientation ludique pour apprendre aux enfants les conséquences sur la planète (pollution des eaux, de la terre) de ces déchets et comment les trier.
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Etude technique
Pour mener à bien ce stage, j’ai utilisé diverses ressources notamment pour la mise en place d’une collecte de fonds. Deux choix s’offraient à nous pour la mise en place de la collecte de fonds : d’une part Gofundme et PayPal. Ci-dessous une brève présentation des deux plateformes et de leurs éventuels frais :
GoFundMe est une entreprise gérant une plate-forme de financement participatif créée en 2010 par l’américain Andrew Ballester. Frais et tarifs :
- 0 % de frais de plateforme pour les organisateurs
- 2,9 % de frais de transaction + 0,25 € par don notamment des frais sur les transactions effectuées par carte de débit et crédit.
- Soit un total de 2,9 % + 0,25 € par don, TVA comprise.
- La page de cagnotte est entièrement personnalisable et il est possible de joindre plusieurs photos de présentation ainsi qu’une vidéo.
PayPal est une entreprise américaine offrant un système de service de paiement en ligne dans le monde entier. La plateforme sert d’alternative au paiement par chèque ou par carte bancaire. Elle a été créée en 1998 par plusieurs américains. Frais et tarifs :
- Il n’y a aucun frais de création de cagnotte ou de participation. Pas de frais non plus pour retirer ou dépenser en ligne l’argent de la cagnotte. La page de cagnotte est entièrement personnalisable et il est possible de joindre une photo de présentation.
- Soit un total de 0 € de frais.
Après réflexion, nous avons retenu PayPal pour l’absence de frais de transfert, de commission, la facilité et la durée de transfert mais également la notoriété de la plateforme. Dans un premier temps, nous avons rédigé le texte et sélectionné les images.
“Hello everybody, We (Maë, Michi and Paul) are volunteering at « Shining Star Junior Academy“ primary school in Mbweni, Zanzibar. The three of us are working as teachers at Shining Star for 3 weeks now. We will be at the school for up to 12 weeks. We are giving class to second-fourth, sixth grade and also spend mornings in the Kindergarten.
We are seeking to raise money to improve the resources available to pupils and their learning environment. The money would be used for new blackboards and a new floor around the kindergarten area, which also forms part of the school. Furthermore, we would like to paint the interior of the school.
We would appreciate any support. If there are any further questions (for example concerning the local prices) please do not hesitate to contact us. Of course, we will inform you about the progress and development at Shining Star Junior Academy. Thank you very much for your support!
Kind regards, Maë, Michi and Paul”.
Pour ma part, j’ai décidé de partager la cagnotte sur différents réseaux sociaux : Instagram, LinkedIn, sur ma page Facebook personnelle et celle de Globalong ainsi que Whatsapp car cela nous permettait d’atteindre le plus de personnes possibles avec une cible très large (réseau amical, professionnel, bénévoles etc). Rapidement, ce mode de communication à porté ses fruits puisqu’en l’espace de 25 jours, nous avons pu récolter la somme de 3500 € (annexe 8).
De plus, cette expérience m’a permis de confronter les notions acquises en Management Interculturel, notamment comment appréhender le choc culturel :
Lorsque l’on arrive dans un pays avec une culture complètement différente, le plus important est d’observer tout ce qui nous entoure, être curieux sans être trop méfiant, ce que les locaux ressentent. On ne trouve plus ses repères (la langue, le climat, le paysage, la nourriture, les habitudes de vie, les commerces etc) et on se sent vite désorienté. Cette phase a duré une semaine pour ma part. Ensuite, lorsque l’on s’acclimate à cette nouvelle culture et qu’on découvre toutes ces facettes, c’est la phase de lune de miel. Ensuite, on découvre des aspects négatifs qu’on avait auparavant négligés (étant dans phase d’excitation) qui nous laissent réticent et nous font réfléchir sur des questions comme l’employabilité, le régime de santé, l’hygiène, le tourisme de masse, l’environnement, ou encore le système éducatif. Mais petit à petit on apprend à passer outre cette phase de régression et on s’adapte encore plus à ce qui nous entoure, on se sent capable d’accepter les choses telles qu’elles sont et on réfléchit à ce qu’on pourrait mettre en place pour changer cela.
Enfin d’un point de vue éducatif, bien que l’éducation primaire soit obligatoire à Zanzibar, l’enseignement secondaire ne l’est pas et peu d’élèves continuent leurs études par faute de moyens. Zanzibar est un archipel en plein essor notamment avec l’afflux de touristes. L’économie zanzibarie repose essentiellement sur ce secteur et beaucoup de locaux choisissent un métier en lien avec ce secteur. Selon moi, il serait intéressant de proposer plus de langues vivantes aux élèves tels que le français, l’allemand, et surtout le russe. Beaucoup de locaux m’ont confié que ces dernières années les ¾ des touristes étaient originaires de Russie et d’Ukraine. C’est pourquoi le système éducatif pourrait adapter son enseignement en fonction des nouveaux enjeux économiques et socio-culturels.
Conclusion et réflexions personnelles
Ce stage de fin d’étude m’a permis de découvrir une culture très riche humainement, une autre manière de travailler et un mode de vie beaucoup plus calme et paisible. J’ai rencontré des personnes merveilleuses et j’ai eu la chance de collaborer avec des enseignants très à l’écoute avec une soif d’apprendre et de s’ouvrir à notre culture. Cela m’a conforté dans mon idée de continuer à découvrir d’autres régions du monde par le biais du bénévolat et effectuer un Master en lien étroit avec l’entrepreneuriat social.