Cette semaine, nous vous emmenons dans différents centres de conservation des tortues marines aux quatre coins du monde !

De l’océan pacifique à l’océan Indien, vous pouvez vous engager sur un projet pour protéger les tortues de mer, en proie à des nombreux dangers. Peuplant nos océans depuis plus de 150 millions d’années, ayant survécu aux dinosaures et aux différents changements climatiques, 6 des 7 espèces de tortues marines sont pourtant considérées comme gravement menacées.

À titre d’exemple, l’effectif de la tortue imbriquée, que l’on retrouve principalement dans les eaux tropicales et subtropicales de l’océan Atlantique, l’océan Indien et l’océan Pacifique, s’est réduit de plus de 80% sur le siècle dernier.

Les menaces auxquelles font face les tortues marines sont multiples et possèdent un facteur commun : l’homme.

Les captures accidentelles ont effectivement grandement contribué et contribuent toujours à leur disparition. Chaque année, des centaines de milliers de tortues sont capturées accidentellement par les filets, les hameçons ou les chaluts des pêcheurs.

Les premières heures de la vie d’un bébé tortue sont une vraie épreuve, les bébés tout juste sortis du sable doivent se précipiter dans l’eau afin d’éviter les prédateurs naturels qui voudraient les attraper (oiseaux marins, crabes, reptiles…). À cela s’ajoutent les captures volontaires, en d’autres termes, le braconnage, qui est également une des raisons majeures de la réduction de leur effectif. Selon WWF, c’est plus de 50 000 tortues par an qui sont tuées en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Sud, simplement pour leur viande et leur cartilage, très utilisé dans les gastronomies asiatiques et latino-américaines.

Les œufs de tortues quant à eux sont considérés comme un aphrodisiaque dans de nombreuses cultures. Les plus jeunes tortues sont souvent capturées, empaillées et vendues comme des souvenirs aux touristes, ce qui contribue massivement à leur chasse et au recours à des pratiques de braconnage. La destruction de leur milieu naturel est aussi une des causes qui, dans le futur, provoquera une réduction drastique de leur nombre. Le développement des zones côtières, la circulation de véhicules sur les plages et toutes les activités humaines sur les plages modifient l’environnement de nidification des tortues. Il suffit que le sable soit un peu trop tassé par le passage de voitures pour que les tortues ne puissent pas creuser de nid et y pondre leurs œufs. La présence de lumière sur les plages perturbe aussi grandement les bébés tortues, car ils sont attirés par la lumière et donc désorientés.

Un autre facteur proéminent de la disparition des tortues marines est la pollution et le changement climatique, et encore une fois, l’homme n’y est pas pour rien. Vous avez certainement dû voir passer la photo de la tortue retrouvée au large du Costa Rica, une paille en plastique obstruant sa narine. Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé et nombreuses sont les tortues qui confondent des sacs en plastiques avec les méduses dont elles ont l’habitude de se nourrir. Certains bébés tortues se retrouvent également bloqués sur les plages à cause des obstacles que peuvent représenter les divers objets en plastique échoués sur les plages. La pollution des eaux est également à l’origine de nombreuses maladies.

Enfin, le changement climatique et la montée des températures ont une conséquence directe sur le cycle de vie des tortues marines. Le genre de la tortue est déterminé selon la température de l’eau dans laquelle le bébé évolue. Une montée trop importante de la température de l’eau aura donc un impact sur l’équilibre mâle-femelle des tortues marines.

Afin de lutter contre les problématiques menaçant la pérennité de ces espèces, les actions menées en ce sens se multiplient, mais ne sont actuellement pas suffisantes. Dans certains pays, et notamment les plus touchés par ces enjeux, des ONG ont décidé de mener le combat.

C’est le cas notamment au Costa Rica, au Guatemala ou encore au Sri Lanka ou des ONG locales ont développé plusieurs écloseries dans lesquelles vous pouvez vous engager pour une période de volontariat international.
Certains états s’impliquent même dans ce combat. Au Guatemala, dans le cadre d’un système mis en place dans les années 1980, les collecteurs d’œufs locaux sont autorisés à commercialiser des œufs de tortue de mer à condition de verser 20 % de chaque nid à l’une des 28 écloseries du pays.

Le Nicaragua, quant à lui, est un des rares pays au monde, voire le seul, à posséder une brigade militaire entièrement dédiée à la protection de l’environnement. La saison de nidification des tortues de mer s’étend de juillet à novembre, avec un pic en août-octobre, bien qu’il y ait des nicheurs solitaires toute l’année. Les volontaires participent à des patrouilles nocturnes à la recherche de tortues de mer en train de nicher. Une fois qu’une tortue est trouvée, les bénévoles attendent qu’elle ait fini de pondre, ramassent les œufs et les enterrent dans l’écloserie. Lorsque les œufs commencent à éclore dans l’écloserie, les bénévoles vérifient l’écloserie plusieurs fois par nuit et recueillent les éclosions. Les bébés tortues sont ensuite mesurés, pesés et relâchés sur la plage.

Les volontaires participent également à des campagnes de sensibilisation des touristes et des locaux, afin de leur faire connaître et comprendre les différentes problématiques et les enjeux de ce combat pour la sauvegarde des tortues marines.

Dans l’archipel des Maldives, une ONG locale a créé un centre de réhabilitation des tortues marines. Les volontaires qui intègrent ce centre participent donc aux soins et à l’alimentation des tortues récupérées, ils assistent également les biologistes marins dans la protection des récifs coralliens, élément indispensable au bon déroulement de la vie marine dans les océans. Lorsque les tortues sont remises en forme, les volontaires prennent part au moment unique de réhabilitation des tortues dans l’océan.

Les campagnes de sensibilisation menées par le centre représentent par ailleurs une part importante de l’engagement des volontaires, et cela fonctionne !

Le 31 décembre dernier, une petite fille qui avait participé à un atelier de sensibilisation du centre, a ramené au centre 6 bébés tortues que sa famille gardait comme animaux de compagnie. Ces bébés étaient âgés d’environ 3 mois et demi et avaient été conservés dans une baignoire jusqu’alors. Quelques-uns avaient des marques de morsure, mais ils étaient en bonne santé. Ils ont pu être relâchés dans l’océan seulement quatre jours plus tard, une véritable réussite pour les volontaires et le personnel du centre.

La lutte pour la sauvegarde et la protection de la vie marine et des tortues de mer est encore longue et ardue. Alors si comme Martin ou Rémy, vous aussi, vous souhaitez contribuer à ce combat et vous engager sur un projet de volontariat, n’hésitez pas à nous contacter à info@globalong.com

En attendant de vous lancer, découvrez l’expérience de volontaires en mission au Nicaragua en vidéo!

 

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